Nouriture Pour Chien 1
Avis d’un vétérinaire méthode BARF
Par Virginie Sowinski, le mercredi 30/12/2015 à 10h34
L’alimentation animale est un sujet délicat qui fait débat parmi les propriétaires d’animaux. Chiens, chats et même furets sont des carnivores et nombreux sont les maîtres qui pensent légitimement qu’une alimentation de viande crue (Barf – Biologically Appropriate Raw Food) vaut mieux qu’une alimentation sèche (croquettes) composée d’ingrédients controversés tels que les céréales. Qu’en pense la profession vétérinaire ? Voici la conclusion d’un vétérinaire, appuyée par des références et études sur le sujet.
Il est difficile de prouver l’avantage d’une alimentation par rapport à une autre, car l’espérance de vie des animaux domestiques est améliorée par bien d’autres facteurs que l’alimentation : la vaccination, un environnement comportant moins de risques, la régularité des rations, le contrôle des parasites.
Aucune étude n’a encore mis en évidence de façon formelle les avantages du Barf. En 2002, une étude anglaise a comparé la croissance de chatons nourris avec du lapin entier cru à la croissance de chatons nourris avec une alimentation sèche industrielle*. Si la croissance était la même, il a été observé que les chatons nourris au Barf appréciaient plus leur alimentation, avaient une meilleure consistance des selles et un plus beau poil.
Cependant, après 10 mois d’étude, les carences se sont manifestées chez les chats nourris au Barf et 70 % d’entre eux ont développé une cardiomyopathie due au manque de taurine. Un individu en est mort. Un résultat qui a surpris les chercheurs, car le taux de taurine dans l’alimentation crue était supérieur à celui de l’alimentation sèche. Pour une raison inconnue, la taurine du Barf n’était pas correctement synthétisée par l’organisme des chats.
Il est difficile de prévenir le déséquilibre alimentaire avec la raw food. Même pour un carnivore comme le chien, une alimentation exclusivement composée de viande crue crée un déséquilibre avec un apport insuffisant en calcium et trop important en phosphore. Ce peut être à l’origine d’une hyperparathyroïdie secondaire d’origine nutritionnelle et de fractures spontanées.
Les risques de maladies
Le plus gros problème du Barf demeure le risque de contamination bactérienne. Que la viande soit congelée ou non, de nombreux rapports ont fait l’état de salmonelloses, listérioses et campylobactérioses chez des chiens et chats nourris avec de la viande crue contaminée ou des friandises (type oreilles de porc). Dans une étude de 2014, il a été mis en évidence que sur 576 échantillons d’aliments crus ou friandises destinés aux animaux de compagnie, 66 contenaient la Listeria et 15 étaient porteurs de salmonelles. Dans une autre étude de 2002, 30 % des chiens nourris au Barf avaient des salmonelles dans l’organisme.
Enfin, une autre bactérie, Campylobacter, est largement présente dans la viande de volaille crue et serait à l’origine de décès, même chez l’humain. Au Royaume-Uni, la Food Standard Agency estimait en 2015 que 65 % du poulet frais était contaminé alors qu’en 2011, une étude révélait que 42 % des aliments crus de grande surface et de magasin pour animaux en Nouvelle-Zélande étaient contaminés.
Dans l’idéal, le Barf n’est pas une mauvaise solution, car cette nourriture semble se rapprocher au plus près de la nature des animaux carnivores. Néanmoins, elle reste fortement déconseillée, car cet apport domestique ne ressemble en rien à l’alimentation qu’aurait un animal sauvage dans la nature : conditions d’élevage des proies, conditionnement de la viande et risques sanitaires, morceaux choisis par les propriétaires et déséquilibres alimentaires. Sans des études approfondies sur le sujet et des protocoles stricts et vérifiés en laboratoire pour assurer ces paramètres, l’alimentation crue présente des risques pour la santé des animaux de compagnie, mais aussi pour leurs propriétaires (manipulation et contamination bactérienne). Enfin, certains maîtres passent à la raw food pour éviter les céréales présentes dans la plupart des croquettes : il est plutôt conseillé de rechercher des marques n’en utilisant pas. Elles existent !
* Glasgow AG, Cave NJ et Marks SL (2002), Role of Diet in the Health of the Feline Intestinal Tractand in Inflammatory Bowel Disease, Center for Companion Animal Health, School of VeterinaryMedicine, University of California, Davis, California.
Pour aller plus loin :
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- – Cantor GH, Nelson S Jr, Vanek JA et al (1997). Salmonella shedding in racing sled dogs, J Vet Diagn Invest 9(4): 447-448.
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Source : Dr Mike Davies pour Veterinary Times
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salut mehdi je viens de voir un concours que tu as fait avec elite joli a voir en ce qui concerne la marche non naturelle le grand chef a exagere le s.... au mieux j espere vous voir autour d un terrain au pire sur le net byz