Conseil 22
cage de transport??????
SURVACCINATION????????
En 1992, le Dr Michel Aubert prouvait, qu’après vaccination, les chiens adultes en France, restent protégés au moins cinq ans durant. Pourtant, 24 ans plus tard, en France, les chiens sont toujours revaccinés chaque année contre la rage contrairement au reste du Monde.
Quatre firmes commercialisent des vaccins contre la rage : MERIAL, VIRBAC, ZOETIS et INTERVET. Ce sont ces laboratoires qui fixent en France la fréquence de revaccination contre la rage selon l’arrêté du 10 octobre 2008 relatif aux conditions et modalités de la vaccination antirabique (contre la rage) des animaux domestiques (lire ici). En Europe, en Amérique du Nord, même au Japon, leurs vaccins contre la rage sont valables deux ans, plus souvent trois ans mais pas en France où leurs vaccins pourtant identiques ne sont valables qu’un an. Les laboratoires pharmaceutiques évoquent des procédures administratives lourdes et complexes pour ne pas faire évoluer la situation. Seul MERIAL, dans une volonté de mieux-être canin et d’harmonisation des protocoles au niveau européen, propose en France un vaccin rage valable 3 ans depuis 2014, ce que la plupart des français ignorent.
D’après le Dr. Jean-Claude Rouby, chef du Département d’Immunologie à l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire, les laboratoires ont carte blanche pour démontrer la durée d’immunité de leurs vaccins dés lors qu’utilisent la même souche vaccinale que celle commercialisée en France.
Il ne viendrait à aucun être humain l’idée de se refaire vacciner chaque année de sa naissance à sa mort contre la fièvre jaune. Et pourtant, 24 ans, après la découverte du Dr Aubert, les chiens en France sont toujours revaccinés chaque année contre la rage.
La vaccination contre la rage est obligatoire chaque année en France pour les chiens de catégorie 1 et 2 (chiens dangereux) et ceux voyageant en dehors du territoire (vérifications à la douane). Pour les autres chiens, elle reste « recommandée ». Comme il existe un risque de voir son chien abattu pour présomption de rage d’après l’article L223-9 du Code rural (lien ici), la plupart des maîtres vaccinent leurs chiens chaque année d’autant plus que depuis 2001, 11 cas de rage ont été apportés sur le territoire dont le dernier en mai 2015.
Pour Canis Ethica, une association française dont la pétition « Stop à la survaccination des chiens » a récoltée prés de 12000 signatures en une semaine sur « mesopinions.com », une littérature scientifique prolifique met en garde contre une survaccination des chiens adultes qui peut engendrer des maladies auto-immunes et cancers. Par ailleurs, tous les français n’ont pas accès au vaccin de MERIAL contre la rage, ce qui est source d’inégalité devant la santé de leurs protégés. La France compte un chien ou un chat dans un foyer sur 2. En 2014, les français ont dépensé plus de 4,3 milliards d’euros pour eux. Les maitres expriment leurs difficultés croissantes à régler leurs factures vétérinaires qui, en une décennie, ont bondi de 70%.
Devant cette discrimination pouvant fragiliser la santé des chiens en France, Canis Ethica écrit au Dr ELOIT, la nouvelle Présidente de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) pour qu’elle fasse entendre raison à VIRBAC, INTERVET et ZOETIS. Dr ELOIT connait bien le dossier car a validé l’Arrêté du 10 octobre 2008 qui autorise les laboratoires pharmaceutiques à fixer en France la durée d’immunité de leurs vaccins.
Les laboratoires entendront ils les voix des 12000 propriétaires de chiens ayant signé la pétition ?
Avis d’un vétérinaire méthode BARF
Par Virginie Sowinski, le mercredi 30/12/2015 à 10h34
L’alimentation animale est un sujet délicat qui fait débat parmi les propriétaires d’animaux. Chiens, chats et même furets sont des carnivores et nombreux sont les maîtres qui pensent légitimement qu’une alimentation de viande crue (Barf – Biologically Appropriate Raw Food) vaut mieux qu’une alimentation sèche (croquettes) composée d’ingrédients controversés tels que les céréales. Qu’en pense la profession vétérinaire ? Voici la conclusion d’un vétérinaire, appuyée par des références et études sur le sujet.
Il est difficile de prouver l’avantage d’une alimentation par rapport à une autre, car l’espérance de vie des animaux domestiques est améliorée par bien d’autres facteurs que l’alimentation : la vaccination, un environnement comportant moins de risques, la régularité des rations, le contrôle des parasites.
Aucune étude n’a encore mis en évidence de façon formelle les avantages du Barf. En 2002, une étude anglaise a comparé la croissance de chatons nourris avec du lapin entier cru à la croissance de chatons nourris avec une alimentation sèche industrielle*. Si la croissance était la même, il a été observé que les chatons nourris au Barf appréciaient plus leur alimentation, avaient une meilleure consistance des selles et un plus beau poil.
Cependant, après 10 mois d’étude, les carences se sont manifestées chez les chats nourris au Barf et 70 % d’entre eux ont développé une cardiomyopathie due au manque de taurine. Un individu en est mort. Un résultat qui a surpris les chercheurs, car le taux de taurine dans l’alimentation crue était supérieur à celui de l’alimentation sèche. Pour une raison inconnue, la taurine du Barf n’était pas correctement synthétisée par l’organisme des chats.
Il est difficile de prévenir le déséquilibre alimentaire avec la raw food. Même pour un carnivore comme le chien, une alimentation exclusivement composée de viande crue crée un déséquilibre avec un apport insuffisant en calcium et trop important en phosphore. Ce peut être à l’origine d’une hyperparathyroïdie secondaire d’origine nutritionnelle et de fractures spontanées.
Les risques de maladies
Le plus gros problème du Barf demeure le risque de contamination bactérienne. Que la viande soit congelée ou non, de nombreux rapports ont fait l’état de salmonelloses, listérioses et campylobactérioses chez des chiens et chats nourris avec de la viande crue contaminée ou des friandises (type oreilles de porc). Dans une étude de 2014, il a été mis en évidence que sur 576 échantillons d’aliments crus ou friandises destinés aux animaux de compagnie, 66 contenaient la Listeria et 15 étaient porteurs de salmonelles. Dans une autre étude de 2002, 30 % des chiens nourris au Barf avaient des salmonelles dans l’organisme.
Enfin, une autre bactérie, Campylobacter, est largement présente dans la viande de volaille crue et serait à l’origine de décès, même chez l’humain. Au Royaume-Uni, la Food Standard Agency estimait en 2015 que 65 % du poulet frais était contaminé alors qu’en 2011, une étude révélait que 42 % des aliments crus de grande surface et de magasin pour animaux en Nouvelle-Zélande étaient contaminés.
Dans l’idéal, le Barf n’est pas une mauvaise solution, car cette nourriture semble se rapprocher au plus près de la nature des animaux carnivores. Néanmoins, elle reste fortement déconseillée, car cet apport domestique ne ressemble en rien à l’alimentation qu’aurait un animal sauvage dans la nature : conditions d’élevage des proies, conditionnement de la viande et risques sanitaires, morceaux choisis par les propriétaires et déséquilibres alimentaires. Sans des études approfondies sur le sujet et des protocoles stricts et vérifiés en laboratoire pour assurer ces paramètres, l’alimentation crue présente des risques pour la santé des animaux de compagnie, mais aussi pour leurs propriétaires (manipulation et contamination bactérienne). Enfin, certains maîtres passent à la raw food pour éviter les céréales présentes dans la plupart des croquettes : il est plutôt conseillé de rechercher des marques n’en utilisant pas. Elles existent !
* Glasgow AG, Cave NJ et Marks SL (2002), Role of Diet in the Health of the Feline Intestinal Tractand in Inflammatory Bowel Disease, Center for Companion Animal Health, School of VeterinaryMedicine, University of California, Davis, California.
Pour aller plus loin :
- – Acke E, Midwinter J, Collins-Emerson J and French N (2011). Campylobacter species and multilocus sequence types from commercial raw meat diets for pets, J Vet Int Med 25(6): 1,496.
- – Allan RM (2015). Enterectomy for treatment of small intestinal segmental volvulus secondary to dietary obstruction in a dog, Vet Rec Case Rep 3(1):e000179 doi:10.1136/vetreccr-2015-000179.
- – Cantor GH, Nelson S Jr, Vanek JA et al (1997). Salmonella shedding in racing sled dogs, J Vet Diagn Invest 9(4): 447-448.
- – Caraway CT, Scott AE, Roberts NC and Hauser GH (1959). Salmonellosis in sentry dogs, J Am Vet Med Assoc 135: 599-602.
- – Clark C, Cunningham J, Ahmed R et al (2001). Characterization of Salmonella associated with pig ear dog treats in Canada, J Clin Microbiol 39(11): 3,962–3,968.
- – Defra (2014). Using animal by-products to make pet food.
- – Dominguez SA and Schaffner DW (2009). Survival of Salmonella in processed chicken products during frozen storage, J Food Prot 72(10): 2,088-2,092.
- – FDA (2015). Avoid the dangers of raw pet food.
- – Finley R, Reid-Smith R and Weese JS (2006). Human health implications of Salmonella-contaminated natural pet treats and raw pet food, Clin Infect Dis 42(5): 686-691.
- – Finley RL (2004). Salmonella in commercially available pig ear treats and raw food diets: prevalence survey and canine feeding trial, MSc thesis, University of Guelph, Ontario.
- – Glasgow AG, Cave NJ and Marks SL (2002). Role of diet in the health of the feline intestinal tract and in inflammatory bowel disease.
- – Joffe DJ and Schlesinger DP (2002). Preliminary assessment of the risk of Salmonella infection in dogs fed raw chicken diets, Can Vet J 43(6): 441-442.
- – Nemser SM, Doran T, Grabenstein MT et al (2014). Investigation of Listeria, Salmonella and toxigenic Escherichia coli in various pet foods, Foodborne Pathog Dis 11(9): 706-709.
- – Novak JS (2003). Effects of refrigeration or freezing on survival of Listeria monocytogenes Scott A in under-cooked ground beef, Food Control 14(1): 25-30.
- – Pitout JDD, Reisbig MD, Mulvey M et al (2003). Association between handling of pet treats and infection withSalmonella enterica serotype Newport expressing the AmpC β-lactamase, CMY-2, J Clin Microbiol 41(10): 4,578-4,582.
- – Public Health Agency of Canada (2006). An international outbreak of human salmonellosis associated with animal-derived pet treats – Canada and Washington State, 2005.
- – Schlesinger DP and Joffe DJ (2011). Raw food diets in companion animals: a critical review, Can Vet J 52(1): 50-54.
- – Sorrells KM, Speck ML and Warren JA (1970). Pathogenicity of Salmonella gallinarum after metabolic injury by freezing, Appl Microbiol 19(1): 39-43.
- – Stiver SL, Frazier KS, Mauel MJ and Styer EL (2003). Septicemic salmonellosis in two cats fed a raw meat diet, J Am Anim Hosp Assoc 39(6): 538-542.
- – Stone GG, Chengappa MM, Oberst RD et al (1993). Application of polymerase chain reaction for the correlation ofSalmonella serovars recovered from greyhound faeces with their diet, J Vet Diagn Invest 5(3): 378-385.
- – UK FSA (2015). Campylobacter.
- – Willis C (2001). Isolation of Salmonella species from imported dog chews, Vet Record 149(14): 426-427.
Source : Dr Mike Davies pour Veterinary Times
Le pouvoir de dire « non » par Philippe Roustant «
Publié le 2 Août 2014 par Philippe Roustant
Contrairement au courant de pensée qui s’affiche sur la toile via les positivistes de tous poils, il est extrêmement important qu’un chien connaisse le « Non! »
Loin de détruire sa confiance en vous, une interdiction bien comprise contribue largement à son bien être psychologique et à sa sécurité.
Les tenants de l’abolition du « Non! » utilisent habituellement la prévention, l’anticipation, l’ignorance des mauvais comportements et le détournement de l’attention sur un renforçateur. C’est utile, nécessaire mais pas suffisant.
Dans la nature aucune interdiction n’est fixe et durable, tout simplement parce qu’il s’agit d’êtres vivants et que, par définition, le biologique est en évolution constante. Si une interdiction est posée par un individu vis à vis d’un autre (interdiction d’approcher un petit, d’une zone protégée..etc..) celle ci est tributaire d’un constant renouvellement par celui qui la prononce (C’est le cas, par exemple, des marquages urinaires territoriaux). En cela, elle s’apparente à un « Non! » Il suffit que l’individu garant de l’interdiction vieillisse, soit blessé ou tombe malade pour que cette interdiction s’éteigne faute d’une autorité valide pour la faire respecter.
Les animaux n’apprennent donc pas définitivement à éviter ce comportement: Ils respectent juste une interdiction ré-affirmée de manière permanente par un sujet capable de la faire respecter.
Malgré tous les efforts que nous mettons à éduquer nos chiens, il y a plusieurs situations dans lesquelles ils sont livrés à leurs pulsions de telle sorte que seule une interdiction posée par leur leader est à même d’éviter un comportement inadéquat.
Prenons quelques exemple:
-Lors d’une balade à la campagne: Kiki se jette sur une charogne bien puante et se moque de vos appels désespérés et de vos croquettes comme de sa première puce. Si votre chien connaît le « Non! », non seulement vous sauvez votre banquette arrière mais en plus, vous évitez un conflit avec votre animal.
-Il en va de même des zones dangereuses (rivières en crue, routes, falaises…etc…): Un individu qui connaît l’interdiction pourra se promener librement là où d’autres resteront en laisse.
-Il existe également des chiens qui n’aiment pas leurs congénères. Lorsqu’ils les rencontrent, ils se montrent agressifs, provocateurs et bagarreurs. Voilà précisément le cas ou la compréhension et l’utilisation du « Non! » vont permettre d’éviter bien du stress inutile au maître et au chien.
-La plupart des chiens correctement socialisés ne sont pas agressifs, au contraire! Ils adorent courir au devant de tous leurs congénères pour les inciter au jeu; cette attitude peut être mal perçue et les mettre en danger. Un certain nombre d’entre eux préfèreront de beaucoup courir vers un autre chien plutôt que de jouer tranquillement avec vous ou de revenir goûter à vos friandises, tout simplement parce que ce que vous avez à offrir ne tient pas la comparaison avec la perspective d’une course- poursuite entre chiens!
Nous voilà donc au cœur du problème: Pour pouvoir se passer de poser des interdictions, nous devrions être constamment plus intéressants aux yeux de nos chiens que la satisfaction de leurs instincts!
Ce n’est évidemment pas le cas…Les seuls individus pour lesquels ce pourrait être envisageable souffriraient d’anxiété de séparation et seraient donc des sujets non équilibrés.
Le « Non! » est nécessaire chaque fois que, pour des raisons de temps ou de capacité technique, une réponse éducationnelle ne peut pas être mise en place.
Lorsque mon chien est avec moi, il est libre d’explorer l’environnement dans lequel il se trouve et d’inter agir avec ses occupants jusqu’aux limites que je fixe à chaque instant grâce à un « Non! »
-Tu as le droit de jouer avec certains chiens….mais pour celui là, c’est « Non! »
-Tu peux dire bonjour à mes invités, mais pas à cette dame qui souffre d’arthrose. C’est « Non! »
-D’habitude tu peux te baigner, mais aujourd’hui, la rivière est en crue. C’est « Non! »
-Tu aimerais bien faire courir les moutons ou les vaches mais c’est « Non! »
L’interdiction fixe le cadre. Et le cadre est structurant par nature pour tout individu.
Cet interdit est donc à la fois protecteur (garant de sa sécurité) et relationnel puisqu’il permet au chien sollicité par ses instincts de sen remettre en confiance à son référent.
Étienne Girardet : « Aucune méthode n’est universelle »
«La semaine dernière, j’ai terminé mon article sur une vision catastrophique. J’ai volontairement grossi le trait des conséquences ou dérives que certaines négligences ou visions éducatives pouvaient engendrer. Je pense que s’il est bien de développer l’utilisation des “méthodes positives” aux différents dressages qui s’inscrivent dans une démarche, bien souvent, d’ultra-automatisation, regardez l’agility ou l’obé-rythmé, il est difficile de l’étendre au-delà de ce cercle. Dans la vie de tous les jours, dans notre réalité quotidienne, nos humeurs, notre disponibilité, notre constance semblent être des notions qui subissent de fortes “fluctuations”. En matière d’éducation, la régularité est une règle. Sans parler d’unique renforcement par la gratification des bonnes actions, je pense qu’il serait judicieux de développer davantage ce que j’appelle le “réflexe de récompense”, qui est bien loin d’être naturel chez les maîtres. Depuis quelques semaines, je n’ai pas cherché à démolir les méthodes positives, juste ai-je essayé d’en dévoiler les limites. L’intégrisme, d’un côté comme de l’autre, n’a jamais été une ligne à suivre, loin s’en faut. Il y a toujours un équilibre acceptable à définir, qui demeure réaliste et qui doit être cohérent et juste. Le monde n’est pas blanc ou noir, il est nuancé et comme le monde, l’éducation l’est tout autant. N’oublions jamais qu’aucun ne se ressemble, ni du maître ni du chien, et que l’alliance des deux au sein d’un environnement propre définit ce que sera la future relation, qui restera unique. Si ce chien était tombé ailleurs, nul doute qu’il en aurait été autrement. Il est difficile de comparer la relation que vous entretenez avec votre compagnon ou de la généraliser à toutes celles que vous croisez dans la rue. Chacune est unique et notre rôle à nous, éducateur canin, est de chercher l’approche la mieux adaptée pour aider le maître et son chien et réussir à mieux les intégrer dans leur vie de tous les jours. »
La tolérance sauvera-t-elle nos chiens?
LA TOLERANCE SAUVERA-T-ELLE NOS CHIENS?
LA TOLERANCE SAUVERA-T-ELLE NOS CHIENS ?
J’ai reçu, l’autre jour, sur le mur de mon facebook personnel, le coup de gueule d’une de mes ‘agilitistes loisir’, qui se plaignait de la réaction de certaines personnes dans la rue, qui critiquaient sa manière d’éduquer son chien, qui, soit dit en passant, n’est pas facile.
Je sais qu’il est difficile d’accepter pour certains que l’éducation peut nécessiter parfois des moyens moins conventionnels, comme l’usage du collier électrique. Je sais qu’il est, en certaines sphères de notre société, des gens pour penser que la pratique de tels procédés est une atteinte aux respects de nos animaux. Je sais aussi que d’espérer convaincre toutes ces personnes sur le bien fondé, en des circonstances précises, de l’utilisation de telles ou telles techniques, sera un travail difficile, long, fastidieux ou simplement impossible. Mais je sais aussi que 60 000 morsures par an, nécessitant une hospitalisation et la plupart sur de jeunes enfants, est un chiffre officiel en France. Je sais aussi que beaucoup de maîtres n’osent plus sortir leur chien dans la rue pour simplement le promener, tant la ‘bête’ est devenue insupportable, imprévisible et combien irrespectueuse. Je comprends également tous les individus qui ne savent plus comment appréhender leur compagnon poilu au sein de notre société, tant le regard de celle-ci devient une vraie dissuasion à l’éducation.
Ce n’est pas, et ça ne sera jamais dans la ‘violence’ d’actions, de propos ou de jugements, que nous sauverons nos chiens et notamment en ville. Certains protecteurs de la cause animale, qui peuvent être un peu ‘extrémiste’ parfois, en croyant bien faire multiplient ou accentuent les problèmes, plus qu’ils ne les règlent. Beaucoup de maîtres sont dépassés par leur chien et peuvent quelques fois sembler maladroits ou durs. Mais les juger ou les critiquer n’aura d’effet que celui de les braquer et d’accélérer par le fait une lassitude ou une exaspération qui pourra conduire à l’abandon. Au contraire, ce maître doit être gentiment aiguillé vers un centre d’éducation canine. A condition que l’on admette que le chien peut être sanctionné !
Hélas, beaucoup de ‘moralistes’ critiquent le maître, qui pour eux, n’en est pas un bon et le centre d’éducation, qui n’est pas toujours ‘gentil’ avec l’animal !
Je comprends tous ces gens, qui, ayant tellement souffert de l’imperfection de notre société et plus particulièrement de l’homme et qui, ayant fait de la cause animal une sorte de croisade anti-humaine, s’arrogent le devoir de défendre nos animaux contre ces mêmes hommes ou contre cette même société, qui semble-t-il, ne les respectent pas correctement. Je veux tenter de comprendre la souffrance de ceux qui n’admettent pas que l’on puisse être plus dur ou simplement plus déterminé à se faire obéir de son chien. J’admets même comme une variable indispensable à l’espérance d’une vie meilleure pour nos animaux, l’idée qu’il est fondamental de posséder au sein de notre société des gens plus sensibles qui agiront comme une sorte de contre-pouvoir à l’inacceptable brutalité que certains prodiguent à leur ‘bête’.
A condition, que l’on admette dans l’équation: le bien être de l’homme, qui lui aussi a le droit de vivre une relation saine avec son chien et qui lui aussi n’a pas l’obligation de le subir quotidiennement en se résignant et en laissant à son animal le pouvoir de faire ce qu’il veut, quand il veut. Chacun des deux protagonistes a le droit au respect et au plaisir d’une vie mutuelle!
Aujourd’hui, il est incroyable que l’on puisse condamner quelqu’un sur une action, une image, quelques seconde de sa vie, sans se demander, si, ce qui vient de nous ‘choquer’, n’était pas un peu ‘légitime’. Peut-être, le chien a-t-il, lui aussi été irrespectueux, l’instant d’avant? Peut-être a-t-il simplement mérité sa sanction? Sa sanction, cette fameuse ‘sanction’. Ce mot est devenu tabou, dans l’éducation de nos enfants tout autant que dans celle de nos chiens. Mais pourquoi certains n’admettent plus comme fondamentale cette notion, qui en quelques années est devenue l’une des références absolue, l’un des points fondamentaux, l’un des critères reconnus à la condamnation d’un maître, d’un, soit- disant mauvais maître? Les causes sont innombrables et les citer toutes nécessiterait l’écriture d’un bon ouvrage. Nous pouvons tout de même en balancer quelques unes, comme l’évolution des méthodes éducatives des professionnels, qui se sont adaptés non plus aux caractères de nos chiens, mais à la sensibilité des maîtres. Des médias, qui pour cause de temps, de place ou par manque d’impartialité ont parfois tendance à opérer des coupes franches sur des reportages, qui du coup manquent de profondeur et ne permettent pas à celui qui s’en instruit de comprendre l’origine de tel ou tel procédé et pourquoi son utilisation. Peut-être aussi de mai 68, où la pensée de l’époque était de croire que ‘tout le monde y l’est beau, tout le monde y l’est gentil’. Le commerce et la surabondance de produits de plus en plus ‘anthropomorphiques’ qui conduisent l’homme à franchir le pas d’une humanisation ou de l’infantilisation de nos chiens. La vision de Walt Disney, que certains reconnaissent comme une sorte de vérité et s’y réfèrent presque pour ‘argumenter’ leur cause ! L’importance que le concept américain de l’enfant roi a eu sur notre société et donc sur nos chiens, qui sont devenus pour certains leurs enfants! Etc., Etc.
Pourtant la sanction ne signifie pas systématiquement brutalité. Et quand bien même, elle semble parfois brutale dans certains cas, elle est souvent administrée en fonction du caractère et de l’endurcissement physique du chien. Mais je suis d’accord de dire qu’il est inutile de sanctionner physiquement de manière disproportionnée, un chien et qu’il existe des méthodes qui, quand elles sont utilisées en toutes connaissance de cause, semblent bien moins ‘brutales’ et plus faciles à mettre en place. C’est l’usage du collier électrique. Je sais que certains s’opposeront sans comprendre à l’utilisation de cet outil en le diabolisant, en le stigmatisant ou en tentant d’y voir autre chose qu’un simple artifice éducatif. Une fois de plus je comprends les personnes qui le refusent pour des raisons qui ma foi, me paraissent ‘légitimes’. La mauvaise utilisation d’un tel collier peut en effet avoir des conséquences contre-éducatives. Le fait de pouvoir s’en procurer un sans qu’il n’y ait besoin d’un essai, établi par un professionnel, au préalable me semble tout simplement inacceptable. Car le collier électrique ne convient pas pour le ‘réglage’ de tous les défauts ou problèmes de nos chiens. Il est parfois dans certains cas, carrément à proscrire. Mais comment voulez-vous qu’un vendeur, n’ayant pas de compétence en matière d’éducation, puisse conseiller son utilisation! C’est à mon avis, le seul point qui rend ce procédé si détestable. Avant de réaliser une vente, le vendeur devrait aiguiller son client chez un professionnel qui donnera une suite favorable ou non. Si elle est favorable, une explication précise de son utilisation sera nécessaire et permettrait de ne pas avoir à assister à des séances, qui, il faut l’admettre, n’aident pas à son image. Il faut savoir aussi que le collier électrique n’a pas l’effet d’une décharge de 220volt dans le corps du chien. Mais pour le savoir et avant de l’utiliser sur votre chien, le bon maître devra le tester sur lui-même pour se rendre compte de l’intensité ressentie sur le chien en phase minimale. C’est une règle!
Je comprends que certains qui ont assisté à une séance mal préparée, improvisée ou sans méthode peuvent penser qu’un tel procédé est une aberration. Pourtant, dans les mains d’un expert ou sur les conseils d’un professionnel, il devient un outil ‘salvateur’. Je ne compte plus tous les chiens que son utilisation m’a permis de sauver de l’abandon. Tous ces problèmes effacés en quelques séances, quelques minutes voire quelques secondes.
Si nous voulons sauver nos chiens ou aider à leur intégration, nous devrons tous admettre que l’évolution de la société et sa mentalité est bien souvent en décalage avec la nature de nos canidés, qui n’ont rien à voir avec l’homme. Nous devrons admettre tous ensemble une ligne directrice qui nous permettra de pouvoir à nouveau rééduquer nos chiens dans la rue sans être sans cesse apostropher ou insulter. Nous devrons tous admettre que l’éducation du chien et le civisme du maître sont les deux points essentiels à la ‘survie’ positives de nos chiens en ville.
C’est le projet de notre grande famille du chien. Nous devons donner l’exemple en éduquant nos chiens ou en ramassant ses déjections. Nous devons être irréprochables et nous devrons accepter sans emportement de notre part, que d’autres s’en mêlent sans réfléchir. De notre tolérance, de notre respect nous pourrons garantir une certaine ‘invisibilité’ de nos chiens et les rendre par le fait incontestable en ville.
Mais nous devrons aller plus loin, car n’oublions pas que ‘de la meute nait la force’. Nous devrons convaincre que notre cause, celle de l’éducation et du civisme, reste des notions fondamentales, sans heurter ou affronter d’autres ‘professionnels’ de la cause animale, comme la SPA, les Vétérinaires, les animaleries, les éleveurs, les toiletteurs, les éducateurs et autres comportementalistes et bien d’autres. C’est tous ensemble que nous garantirons l’intégration de nos poilus, en respectant une espèce de charte du maître citoyen, et que nous parviendrons à mettre en évidence toutes les qualités et les services bénéfiques qu’ils nous procurent à chaque instant.
Car si nous tardons à agir, il se pourrait bien qu’un jour ou l’autre, le législateur se sente dans l’obligation d’intervenir en rendant plus difficile la prise en charge d’un chien. A nous d’apporter des solutions et de démontrer à nos élus, qui chaque jour sont confrontés aux problèmes qu’occasionnent certains chiens mal ‘élevés’, que nous agissons en maître responsable et citoyen. A nous de nous imposer des règles, sans attendre des autres qu’ils ’y répondent. C’est nous, possesseur de chien, qui l’ont voulu et qui devons nous appliquer à l’intégrer au mieux, sans compter sur autrui, qui bien souvent s’en passerait volontiers. C’est à nous de ramasser les déjections en ville que nos chiens sèment sur les trottoirs, sans argumenter que, vu que nous payons des impôts, la collectivité doit s’en acquitter. Quelle mentalité ! J’irais même jusqu’à remercier certains de nos concitoyens, qui n’ayant pas de chien, payent à l’aide des impôts qu’ils versent, les ‘toutounets’ et autre système qui doivent permettent de garantir à nos concitoyens et à nos enfants, l’espoir d’une ville propre.
Mais pour ça, chacun devra accepter l’idée que certains pensent autrement. L’objectif est d’intégrer nos chiens. Peu importe la méthode, si elle est respectueuse de l’animal à éduquer, efficace et reconnue ou validée depuis bien longtemps. Peu importe que l’homme ou la femme, qui prodigue des conseils d’éducation nous plaise ou est haï, tant qu’il contribue à notre cause. On ne peut pas plaire à tout le monde. Mais il faut savoir que la finalité est de permettre au maître de conserver son chien tout au long de sa vie, sans avoir à se demander un jour, s’il ne serait pas plus ‘confortable’ pour lui et sa famille de l’attacher à un arbre, le long d’une route. En agissant tous ensemble, en acceptant que l’autre n’a peut être pas la même méthode, utilise des procédés qui semblent durs, ‘barbares’, mais qui en fait ne sont que des moyens simples d’aider les maîtres ou trop ‘positifs’ dans les méthodes anglo-saxonnes, nous éviterons l’abandon, le reclassement ou l’euthanasie de nombreux chiens. Là est l’objectif de tout professionnel qui se respecte. Utilisons notre énergie à l’intégration et non plus à la stigmatisation et nous réussirons à redonner à nos chiens le respect qu’il mérite.
Méthode adaptée
La méthode adaptée
LA METHODE ADAPTEE :
Le monde du chien est un monde de certitude. Chacun veut convaincre l’autre que la méthode qu’il utilise est la meilleure et la seule qui soit efficace. Comme vous aurez pu le lire dernièrement, ou du moins pourrez-vous penser que je n’adhère pas à celles que l’on nomme ‘positives’. Vous vous trompez lourdement. L’idée que l’on puisse renforcer les bonnes actions du chien en les récompensant au moment où de lui-même il les adopte, n’est pas un concept qui me déplait. Bien au contraire. Ce qui me chiffonne, c’est de penser que la nourriture est l’unique gratification et que la plupart des adeptes de cette méthode n’imaginent pas ou renient sciemment que l’on puisse utiliser d’autres formes de récompenses simples et à portée de lèvre, comme la voix par exemple. Je trouve que la ‘bouffe’ est trop systématique. Bien sur qu’elle n’est pas à bannir. Je ne suis pas contre. A bien des moments dans mon travail, j’ai eu recours à son utilisation. Mais de manière modérée et sans la placer au centre de ma méthodologie.
Dans les cours que je dispense au sein de la formation ‘BP éducateur canin’, j’essaie d’ouvrir ‘l’horizon’ de mes élèves en leur expliquant bien, que l’adoption d’une méthode unique est le chemin qui mène à une certaine étroitesse d’esprit. Combien de professionnels ai-je entendu, ai-je lu, me vendre en une forme de prosélytisme éhonté, leur procédé qui selon eux était l’unique vérité. Ils pensaient détenir la science absolue. Comment voulez-vous que des gens qui s’imaginent être les meilleurs, puissent un jour se remettre en question en prêtant attention à de nouvelles approches ? C’est impossible. Attendu qu’au dessus de meilleur, il n’existe pas grade supérieur !
Attention, je ne dis pas non plus qu’il faut adhérer à tout ! Chaque éducateur canin doit faire sa propre expérience et en fonction de celle-ci, doit être capable d’évoluer et d’intégrer dans ses cours des éléments autres que ses convictions profondes, sans chercher à jouer les ‘courtisans’ d’une clientèle plus frileuse ou carrément contre, l’idée que l’on puisse ‘sanctionner’ sous quelques formes que se soit, ce gentil ‘bébé chiot’. Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup de mal à accepter que l’on vende comme unique méthode respectueuse, celles que l’on nomme ‘positives’ et qui excluent du protocole toute utilisation à la sanction qu’elles soient physiques ou autres. Quelle hypocrisie.
Par contre, si je n’adhère pas, je reconnais qu’il est utile de la comprendre, de la pratiquer, car nous ne sommes pas à l’abri d’y avoir recours un jour sur un chien dont l’approche d’autres méthodes ne donnerait qu’un piètre résultat. Le bon éducateur canin doit être un homme d’ouverture, un touche-à tout, une sorte de ‘factotum’ de l’éducation canine. Il doit savoir analyser et être capable de choisir l’approche qui sera la plus efficace sur le chien à éduquer ou rééduquer. Mieux, il pourrait même être amené, durant la formation du maître, a proposé à celui-ci différentes méthodes en fonction des ordres qu’il aura à enseigner à son chiot, jeune ou chien adulte.
A chaque race, sa méthode. Je dirais même à chaque chien, voire à chaque exercice, l’approche doit ou peut être différente. Chaque individu reste unique.
J’ai depuis longtemps, en suivant l’enseignement de personnes compétentes, que j’ai rencontrées, lues ou qui ont été mes professeurs, compris que chacun avait sa méthode et que suivant la discipline que nous pratiquons et le chien que nous utilisons l’approche et les techniques étaient bien différentes. Je me suis imprégné de tous ses enseignements et en fonction du chien que je rencontre, je m’adapte et ‘pioche’ dans celles qui me semblent le plus appropriées. Si je devais décrire ma méthode que j’appelle adaptée, je dirais qu’elle cherche à s’inspirer de toutes sans en choisir une en particulier et sans affirmer péremptoirement que celle-ci est la meilleure. Je n’ai rien inventé. Chez les chiots (moins de 4, 5 mois) nous tenterons une approche plus ‘positive’, sans occulter la sanction qui devra être donnée en toute intelligence. Le chien adulte dur et solide, nécessitera une méthode plus traditionnelle pour un exercice, plus classique dans un autre, plus moderne (collier électrique) à certains ou carrément ‘positive’ pour un travail plus délicat. Chaque chien, voire chaque exercice dans la formation d’un même chien peut nécessiter une méthode différente. D’où l’intitulé : Méthode adaptée.
J’ai dernièrement lu un livre, écrit par Leila Del Monte’ dont le contenu m’a poussé à la réflexion et m’a conduit à penser que nous sommes bien loin d’avoir percé tous les mystères de nos animaux. A sa lecture, j’ai ressenti comme une sorte de méconnaissance de mes chiens et comme une espèce de culpabilité de toutes les erreurs que j’aurais pu avoir à leurs égards. C’est pourquoi, j’exhorte tout individu qui désirerait devenir éducateur canin à ne pas accepter comme unique, la méthode qu’un autre lui aurait enseignée. Mais de poursuivre son chemin ‘initiatique’ et de chercher continûment d’apprendre des autres. Car sans les autres, nous ne sommes rien, nous n’existons pas !
Dans la formation ‘BP éducateur canin’, je me demande bien souvent quel(s) est (ou sont) celui (ou ceux) qui a (ou ont) le plus appris entre les élèves et le ‘professeur’ ? Quel enrichissement personnel, quel plaisir d’être confronté à certains sceptiques, qui apportent d’autres arguments qui, nous devons l’admettre, sont recevables et permettent cette ouverture d’esprit dont je vous parle depuis le commencement de ces quelques lignes. C’est pourquoi, je continue l’exploration du fameux ‘clicker’ et de ces méthodes dites ‘positives’ qui me permettront à titre personnel de m’ouvrir à d’autres approches, lesquelles peut être me permettront d’essayer un jour autre chose, mais qui pour le moment me permettent surtout de me coucher moins ‘con’ !
A très prochainement
Etienne Girardet
Méthode naive
METHODES NAÏVES!!!
Je suis toujours en train de lire des livres sur les méthodes ‘positives’, celles qui ne nécessitent pas de sanctions physiques et que les adeptes basent sur l’amour de la friandise’. De ces lectures se dégage le parfum nauséabond de l’hypocrisie. L’homme moderne ne veut plus que l’on contraigne, que l’on destine le chien à une vie ‘subordonnée’. Dans la tête de quelques ‘extrémistes’, le chien n’est qu’amour et volontairement ils occultent les 500 000 morsures par an, dont 60 000 nécessitent une hospitalisation (70 pour cent sont portées sur des enfants). Pire, ils iraient même jusqu’à dire que l’enfant le mériterait presque!
Ils s’insurgent de ces ‘gens’ qui de temps en temps ‘bottent’ le cul de leur chien. Ils vocifèrent à leur encontre des insultes stupides et disproportionnées. Il n’y a pas si longtemps, ils nous l’ont fait pour les enfants, en nous expliquant que le coup de pompe aux fesses était scandaleux et qu’il n’était pas nécessaire de les éduquer en recourant à de tels procédés. Quand on voit les résultats désastreux sur la notion fondamentale du respect que l’enfant portait à l’adulte, notamment à l’école, on est en droit de penser qu’une calotte de temps en temps n’avait pas que de mauvais côtés. Non seulement, les professeurs n’ont plus le droit de réprimer l’irrespect, mais s’ils viennent à redresser cette déviance, ne serait-ce que verbalement, les parents attendent devant la porte pour vilipender le méchant enseignant. J’ai été très marqué de l’école et notamment de certains professeurs, qui n’en méritaient pas le titre. Cependant je n’admettrais jamais que l’un de mes enfants leur manque de respect, jamais.
Bien sur, avant que l’on m’habille du manteau long en cuir qu’arborait fièrement les membres de la ‘gestapo’ (Puisque maintenant quand on sanctionne, on est un nazi !), je tiens à signaler que je réprime toute forme de violence gratuite et brutale. C’est inacceptable. La mesure est une règle et la récompense, un aboutissement.
Mais j’ai remarqué pour l’avoir subit parfois, que la pression qu’exerce sur notre derrière, le pied rédempteur d’un de nos proches, ne m’a jamais traumatisé ! Mieux, il m’a même permis de progresser. Alors, j’aime à penser qu’une ‘calotte’ de temps en temps, une pression sur la laisse ou le tirage d’une oreille ne sont pas des actes qui perturberont mon sommeil. Je pense que je saurais vivre avec. En revanche, je m’attriste qu’il y ait des gens qui gâchent une énergie précieuse à lutter contre des injustices ‘juste’ ou motivés par un non respect des règles et qui trouvent moins ‘inhumain’ que des gosses crèvent à la pelle dans le monde, sont maltraités, battus, violés, n’ont rien à bouffer ou compensent le manque de farine par de la terre pour se rassasier. Je m’insurge d’être insulté du qualificatif ignominieux de nazi pour le prétexte hallucinant, que quand on éduque son chien, l’on est obligé d’utiliser un collier chaînette. Ces propos ‘irréalistes’ ont été proférés par l’un de mes confères, l’un des nôtres ! que le succès (pas dans l’efficacité, mais dans la vision politiquement correcte qu’elles confèrent) de ses méthodes hypocrites ont monté à la tête. Ce maître seigneur, docteur es ‘opportunitas’, joue les vierges effarouchées ou le bon apôtre, qui après avoir utilisé des méthodes ‘dures’ les rejettent au nom de la cause sensibilito-humaine et part dorénavant en croisade contre les siens. Il veut par ce procédé de flagellation linguistique sur les autres, expier ses fautes et notamment celle d’avoir un jour utilisé le collier de ‘l’horreur’, ce fameux collier chaînette. De conférence en conférence, de salles de cours en salles de cours, il exerce une sorte de prosélytisme en invitant le public sensible à rejoindre sa cause. Il vise la rédemption, mieux : la Canonisation. Saint ‘Perfidus’ priez pour nous, pauvres pécheurs qui n’adoptons pas vos méthodes et qui malgré votre ‘génie’, continuons d’utiliser des méthodes ‘dures’! Mais il n’est pas comme Jésus, qui lui savait pardonner. Non, non, lui, il fustige, insulte, critique et stigmatise des méthodes, qui depuis bien longtemps ont été pleinement validées, efficaces et plus respectueuse du chien et surtout de son maître, que ne l’est son argumentaire fallacieux qui, il faut l’admettre, prend les gens pour plus cons qu’ils ne sont. Nous ne sanctionnons pas les chiens par sadisme ou pour nous défouler, mais en dessein, d’obtenir de lui le retour d’un respect que nous estimons justifier par le simple fait que nous veillons à sa santé et sa nourriture. ‘Hors dégâts’ mise à part, nous ne le sanctionnerons pas !
Dans nos pays, bien que nous sommes toujours en train de nous plaindre, nous sommes tellement heureux, que nous tentons de trouver des injustices, qui aux yeux de beaucoup d’hommes peuplant le monde, semblent bien dérisoires. Alors que nombreux sont dans des situations, qui nécessiteraient qu’on leur tende la main ou tout du moins que l’on tende une oreille compatissante à leur encontre, certains ont embrassé la cause animale dans l’excès que l’on connait. Ils savent mieux que tout le monde. Ils sont spécialisés dans le bien être animal. Dans la rue, ils vous disent par moment : « Ce sont les maîtres, qui sont responsables de la mauvaise éducation de leur chien ». Je leur réponds qu’en théorie, ils n’ont pas tort, mais qu’en pratique la chose est moins évidente !
Car si je reconnais volontiers que le maître a une grande part de responsabilité dans l’éducation de son chien, j’affirme aussi que le problème est multifactoriel et que les gens que l’on rencontre dans la rue sont autant fautifs !
Il est facile d’incriminer le maître.
Vous ne pouvez plus dans la rue éduquer votre chien, sans que quelqu’un vous apostrophe ou vous insulte. Vous veniez pourtant juste d’infliger à votre chien un coup de sonnette, un petit coup sec sur la laisse, rien de bien méchant.
Mais ‘super pro animo’, que la sensiblerie et la télévision édulcorée a poussé à défendre la cause animale, vous a vu. Rien ne lui échappe. La greffe de ses yeux de lynx, qu’il a subit quelques années plus tôt est une réussite. Il voit, observe et dénonce. Réussite aussi l’opération de son cou de girafe, qui lui permet de regarder dans les coins. Mais là où la médecine a été la plus efficace, c’est lors de la transplantation de sa langue de vipère. La fourche cinglante, que l’on peut apercevoir à chaque menace vous rappellerait presque le trident satanique. Comment ne pas avoir peur et ne pas craindre le pire quand lors d’une balade quotidienne un tel être vous invective. Qui peut savoir d’ailleurs, si en plus de toutes ses opérations, il n’aurait pas subit l’ultime, qui aurait consisté à lui remplacer ses canines par des dents acérées de crocodile. Chers maîtres, soyez prudents ! En général, ils ne portent pas de muselière.
J’avoue abuser et avoir forcé le trait. Je reconnais aussi que grâce à certaines personnes impliquées dans la cause animale, des animaux ont été sauvé. C’est incontestable. Mais j’exhorte tout individu, qui aurait été déçu de l’homme, de ne pas généraliser et d’accepter que ceux qui vivront avec le chien, aient la possibilité de l’éduquer, sans que n’intervienne autrui, qui bien souvent entraîne plus de mal que de bien. Combien de maîtres ai-je connu qui culpabilisaient tant, qu’ils n’avaient jamais osé contenir leur chien, le réfréner et, qui adulte ne pouvait plus le sortir ou s’en débarrassait. Il vaut mieux accepter la sanction, à condition que celle-ci soit donnée ‘justement’ et sans acharnement, que de vouloir l’occulter et ainsi favoriser les abandons. Si les gens arrivent à se retenir, cessent de lancer à la figure des maîtres novices, « Quand on n’aime pas les bêtes, on n’en prend pas » ou encore « vous aimeriez que l’on vous fasse la même chose ». Je ne sais pas. Mais je sais que j’aimerais bien que les maîtres, dans la rue, puissent éduquer sans se faire insulter ou importuner. L’objectif étant de permettre aux maîtres de conserver le chien jusqu’à sa mort !
Les méthodes dites ‘positives’ sont plus longues à mettre en place, plus difficiles, attendu que l’on doit attendre que le chien adopte une bonne attitude que l’on renforcera par une récompense. Mais alors si le chien ne se complait que dans les bêtises, combien de temps devrons-nous attendre ? J’exagère encore ! Il est néanmoins une vérité : l’homme moderne n’a plus le temps d’attendre, il veut aller vite, bien souvent trop vite. Alors comment devons-nous nous y prendre ? Si vous savez récompenser les bonnes actions, et qu’après une sanction vous serez réobtenir le comportement souhaité pour finir sur une récompense, vous pourrez utiliser la sanction plus justement. C’est le principe même de la méthode adaptée. En lisant ceci vous vous direz que je déteste les défenseurs de la cause animale. C’est faux. Nous en avons besoin et n’eût été parfois leur manque de diplomatie, nous pourrions même être tentés d’adhérer à leur théorie. Enfin plus ou moins… Non, ceux pour lesquels j’ai du mal, ce ne sont pas les protecteurs des animaux, mais les ‘surprotecteurs’, qui bien souvent vont trop loin, sans la moindre mesure ou objectivité.
Bien sur qu’il est des causes, qu’il fallait dénoncer et qui nous semblent choquantes et qui d’ailleurs, le sont. Mais peut être y a-t-il un juste milieu entre l’injustice que représente les violences sur un animal doux, écrasé et maltraité et la reprise en main d’un chien plus dur, plus dominant et ne voulant pas fléchir aux injonctions de son maître. Peut-être y a-t-il un consensus a trouvé entre la brute épaisse qui bât son chien et l’amoureux des bêtes qui les idéalise et ne voit d’eux que ce côté ‘humanisé’ que l’on peut visionner dans l’œuvre de Walt Disney.
Je pense qu’aujourd’hui, nous ne relativisons plus. Toutes les secondes, quelques part dans le monde, des atrocités, des horreurs, des monstruosités sont infligées, sont perpétrées en toute impunité sur des individus vulnérables. Tous les jours, sur un coin de notre ‘belle’ planète, des parents s’inquiètent de ne pas revoir leur enfant, qui vient de disparaître et qu’ils ne retrouveront et ne reverront plus, sans jamais savoir ce qui a pu se passer. Voilà un exemple concret, qui me semble-t-il, peut-être qualifié de tragique ou monstrueux.
Alors que notre société n’ait rien d’autre à se mettre sous la dent que l’image de ce maître qui tout à l’heure a infligé un calotte à son chien et s’offusque, vitupère, s’excite, insulte et donne des leçons, ne m’impressionne pas et m’inspire qu’une sorte de mépris ou d’indifférence qui ne m’empêchera pas de continuer à aimer mes chiens, sans entrer dans un excès qui bien souvent fait plus de mal que de bien.
Pour finir, je tiens à m’excuser de prendre plaisir de voir mon chien se satisfaire d’une récompense verbale. Comme-ci la chaleur de ma voix suffisait à le rendre heureux et lui donnait l’envie de continuer à être un bon chien. Je m’excuse de ne pas adhérer au peu de plaisir, ‘d’acheter’ continûment son chien à la croquette et de me complaire à le récompenser sans artifice, mais juste avec ce dont Dieu m’a doté, la modulation de mes cordes vocales et la douceur de mes mains, qui n’en déplaise, ne servent pas uniquement qu’à distribuer des calottes.
ETIENNE GIRARDET
reportage génétique du chien « à méditer »
Vidéo très parlante du résultat désastreux de la sélection canine a travers les concours de « beauté », certaines animaleries, salon de chien etc……. réagissons ensemble pour dénoncer cette boucherie, les canidés on trouver et légitimer leur place au coté de l’homme durant toutes ces années en se rendant utile et ce n’est que par les concours de travail qu’une sélection saine peut être établit et pérenne… Certes il faut un standard physique type mais le chien n’est ni un accessoire de mode ni un objet, il doit être rustique de par son physique et équilibré mentalement !!
Contact
Téléphone :
+33 6 21 62 41 12
+33 4 77 74 71 70
amandinebounnissien@live.fr
3655 Route d’Estaine, 42140 Virigneux
Témoignage
Merci pour tout ce que tu m'a fait découvrir dans les chien, et surtout merci pour l'aide à la réussite du résultat excellent de Falcon lors de l'examen du cartage Suisse. (197/200).
J’espère en découvrir encore davantage avec toi.